Selon la Banque de France, les entreprises bourbonnaises étaient moins fragiles en 2014

Publié le 09/03/2015

C’est un bilan en demi-teinte qu’a présenté Yves Attal, directeur départemental de la banque de France, mercredi à Cusset. L’activité des entreprises bourbonnaise s’est ralentie mais elles sont moins fragiles.

Yves Attal, le directeur départemental de la banque de France, a présenté un bilan en demi-teinte des activités des entreprises Bourbonnaises, mercredi, à la Cité Albert-Londres, à Cusset.

Devant une assemblée d'entrepreneur et de banquiers avec Sylvain Carrere-Gee, responsable des affaires régionales Auvergne, il a fait part d'un ralentissement des difficultés.

« Nous avons constaté en décembre 2014 que le volume d'impayé par rapport à celui de l'an dernier avait diminué de 20 %. Au niveau national la baisse est de 10 % ». Ce ralentissement des difficultés est renforcé par la baisse de défaillances d'entreprises : « on en comptait 272 en 2013 et 260 en 2014 », soit 12 de moins.

Une baisse d'activités

Le directeur départemental de la Banque de France est également le médiateur du crédit aux entreprises et en analysant ces activités il a estimé que « les entreprises étaient moins fragiles ».

Ces bons résultats des entreprises dans l'Allier ont été contrastés par le nombre de crédits utilisés par les entrepreneurs.

En 2013, l'Allier était le département le plus dynamiques en Auvergne mais en 2014 alors qu'il progressait de 1,7 % dans la région, on observe un recul de 0,7 % dans le département.

« C'est peut-être dû à une diminution de l'activité », analysait prudemment Yves Attal.

Il a ensuite montré que dans l'Allier les crédits étaient accordés à des entreprises dont la cotation les présentait comme peu stables.

Des banquiers moins frileux qu'en Auvergne

Mais une question d'un participant a permis de savoir que les entreprises considérées comme peu stables sont plus nombreuses dans l'Allier que dans les autres départements, il est donc normal qu'elles soient sur représenté dans l'attribution des crédits.

« Les banquiers prennent donc plus de risques, même si ceux-ci ne sont pas inconsidérés, pas plus dans l'Allier qu'en Auvergne ou en France ».

Yves Attal a donc conclu en expliquant que « l'activité économique s'était un peu ralentie en Allier mais que les entreprises étaient moins fragiles ».

« L'environnement était peu porteur en 2014, il devrait être meilleur en 2015. « Les prévissions de croissance ont été récemment revues à la hausse, en raison de la chute des prix du pétrole », expliquait Yves Attal. La croissance ne devrait pas dépasser 1 %.

 

L'enquête à laquelle ont répondu près de 900 entreprises employant plus de 56.000 salariés a montré une évolution contrastée des chiffres d'affaires en 2014. L'industrie voit une augmentation de 1,4 %, les services marchands la progression est de 3,2 % mais le bâtiment et les travaux publics sont en très net recul -5,7 %. L'emploi s'est donc légèrement renforcé dans l'industrie et les services et replié dans la construction. Pour 2015, les entreprises auvergnates ne disposent pas encore d'assez de visibilité pour s'orienter vers plus d'investissements ou d'emploi.

 

Source : lamontagne.fr