Taxe de séjour : Airbnb, Le Bon coin ou Abritel aussi !

Publié le 28/06/2017

Vichy compte environ 300 locations touristiques proposées par des propriétaires privés, sur Internet. Et la Ville compte bien leur rappeler l’obligation de s’acquitter de la taxe de séjour.

Vichy compte environ 300 locations touristiques proposées par des propriétaires privés, sur Internet. Et la Ville compte bien leur rappeler l’obligation de s’acquitter de la taxe de séjour.

Le Bon coin. Abritel. Et le plus célèbre d'entre eux, Airbnb. Trois sociétés avec pignon sur toile, et surtout le vent en poupe. Difficile de se passer de leurs services, pour les particuliers désireux de louer leur(s) logement(s) à des touristes. Et ils sont de plus en plus nombreux à le faire. Sans charges. Et souvent sans taxe de séjour (*).

Concurrence déloyale pure et simple pour les hôteliers, lassés de voir la clientèle leur préférer des locations privées. Et Pierre Dervieux, directeur général des services de la Ville, leur donne raison : « Au début, les locations via Internet étaient anecdotiques, mais elles se sont développées de façon exponentielle. Ce n'est pas normal que la concurrence n'ait aucune obligation dans ce domaine ».

Pour faciliter les démarches, la municipalité a donc opté pour un système de déclaration et de paiement en ligne (ici), mis en place depuis quelques mois. Sur la base de la bonne foi des loueurs. Mais sans se leurrer. Alors elle a aussi décidé de partir à la chasse aux mauvais payeurs. Avec ce leitmotiv : la taxe de séjour pour tous. « C'est une obligation partout », insiste Pierre Dervieux.

Jacques Tarrit, propriétaire « d'une maison classée trois étoiles et de deux studios non classés » à Vichy, le sait. Il a d'ailleurs décidé de jouer le jeu dès le début. Dès la mise en location de ses biens, sur Abritel, il les a déclarés à la mairie. Et il donne aux touristes, parmi un florilège de bons plans locaux, la réglementation en la matière. « Les autorités ne sont pas bêtes, elles peuvent vérifier », sourit le Vichyssois. Il a raison.

« Ça vient petit à petit. Nous avons 90 propriétaires inscrits, sur les quelque 300 que compte la ville, poursuit Pierre Dervieux. Alors nous procédons à des contrôles par sondages, et à d'autres plus ciblés. Nous prenons des hébergeurs au hasard, nous simulons une réservation, et on vérifie si on doit payer la taxe de séjour ou pas. » Procédure nécessaire, d'autant « qu'on sollicite Airbnb pour qu'il nous donne la liste des loueurs à Vichy, mais il refuse. »

« Aujourd'hui résume Pierre Dervieux, il n'y a plus d'excuse pour ne pas le faire. Et je rappelle que c'est une obligation. Au bout, il peut y avoir sanction, avec une amende, et le rappel des sommes dues. Ça fait notamment partie des réponses apportées à l'hôtellerie. »

« Si on est en règle, il y a 70 % d'abattement sur les impôts »

De son côté Jacques Tarrit ne comprend par les loueurs réfractaires. « Si on est en règle, il y a 70 % d'abattement sur les impôts. Et puis les gens ne veulent pas payer une taxe à une collectivité, mais ils acceptent de le faire pour des frais et un gros pourcentage du coût de la location à des sites internet privés. » Pour contrer la stratégie des poids lourds de la location touristique, lui a donc décidé de créer son propre site. Prêt à payer, mais pas à n'importe quel prix…

Définition. La taxe de séjour est destinée à faire contribuer les touristes résidant à Vichy aux charges d'entretien et d'aménagement. Elle profite intégralement au tourisme local.

Source : www.lamontagne.fr