Un plan de continuité d'activité contre les sinistres

Publié le 25/10/2016

En cas de sinistre, les PME-PMI s'exposent à de lourdes pertes financières, en l'absence de plan de continuité d'activité (PCA). Indispensable, il réclame juste du temps et beaucoup de pragmatisme !

En cas de sinistre, les PME-PMI s'exposent à de lourdes pertes financières, en l'absence de plan de continuité d'activité (PCA). Indispensable, il réclame juste du temps et beaucoup de pragmatisme !

Incendie, explosion, catastrophe naturelle, bris de machine, attaque informatique, carence d'un fournisseur… Pour une entreprise, certains événements peuvent avoir des conséquences catastrophiques pour l'activité, voire conduire purement et simplement à sa perte. Selon l'assureur MS Amlin, spécialiste de l'assurance dommages, responsabilité civile et transport des entreprises et professionnels, 60 % des sociétés ferment dans les cinq ans qui suivent un tel sinistre. " Plus les entreprises tardent à reprendre l'activité, plus elles perdent des clients, et moins elles ont de chance de se redresser, explique Géraldine Rychel, directrice Ingénierie Prévention chez MS Amlin. C'est encore plus vrai pour les PME-PMI, qui sont souvent mono site et qui, à la différence des grandes entreprises, ne disposent pas toujours des ressources financières suffisantes pour parer à un sinistre majeur."

30 % de sinistres en moins

Il existe toutefois une solution pour enrailler cette spirale : l'élaboration d'un plan de continuité d'activité (PCA). Toujours d'après MS Amlin, les sociétés qui ont un PCA enregistrent 30 % de sinistres en moins ! Véritable antidote aux sinistres de toutes sortes, le PCA rassemble l'ensemble des procédures documentées qui vont permettre de répondre, rétablir, reprendre et retrouver un niveau de fonctionnement prédéfini. " Le but est d'éviter ou de réduire la fréquence des accidents, et d'en limiter la gravité lorsqu'ils surviennent, résume Géraldine Rychel. Il revient à imaginer en amont tous les scénarios possibles, ainsi que les solutions envisageables pour reprendre l'activité le plus rapidement possible. " Concrètement, un PCA doit permettre d'anticiper tous les cas de figure, comme la perte d'un transformateur, en prévoyant un groupe électrogène temporaire, ou encore un incendie, en installant des systèmes d'alarme et/ou d'extinction automatique. Plusieurs journées de travail Le rôle du dirigeant d'entreprise est déterminant dans l'élaboration d'un PCA. " C'est lui qui va mobiliser ses équipes – finances, achats, production, etc. – et les convaincre de l'utilité de cette démarche, qui réclame du temps.

Plusieurs journées de travail

peuvent en effet être nécessaires pour collecter l'information et formaliser le PCA ", poursuit Géraldine Rychel. Pour autant, PCA ne doit pas rimer avec usine à gaz ! " Il faut avant tout être pragmatique, prévient-elle. C'est ce qui caractérise d'ailleurs les dirigeants de PME, qui savent, mieux que personne, identifier les points critiques et stratégiques de leur entreprise. " Pour se faire aider, ils peuvent consulter des guides méthodologiques, mais aussi recourir à des sociétés de consulting spécialisées, à leurs courtiers ou à leurs assureurs. " Chez MS Amlin, nous intervenons après que le PCA ait été formalisé. Nous aidons alors les PME à l'améliorer ", indique Géraldine Rychel. Enfin, certaines entreprises – principalement des grands groupes – pourront faire le choix de s'engager dans une démarche de certification ISO 22301, la norme de système de management pour la continuité d'activité.

Source : www.chefdentreprise.com