Un projet de cité judiciaire à Cusset

Publié le 03/11/2017

Locaux exigus, défraîchis, conditions de travail difficiles, confidentialité limitée, accessibilité difficile… La juridiction de Cusset est à bout de forces. Alors tous les élus et acteurs de justice du bassin vichyssois font cause commune autour d’un projet de cité judiciaire dans le futur quartier de Presles. Pour qu’enfin les choses bougent.

Locaux exigus, défraîchis, conditions de travail difficiles, confidentialité limitée, accessibilité difficile… La juridiction de Cusset est à bout de forces. Alors tous les élus et acteurs de justice du bassin vichyssois font cause commune autour d’un projet de cité judiciaire dans le futur quartier de Presles. Pour qu’enfin les choses bougent.

cité judiciaire cusset

Selon Jean-Sébastien Laloy, maire de Cusset : « Le bâti est en très mauvais état, les locaux sont trop petits, inadaptés, vétustes. Ce n’est pas acceptable pour une juridiction comme celle-ci ! » La deuxième de l’ex-région Auvergne, derrière Clermont-Ferrand. Le siège du pôle d’instruction de l’Allier depuis 2008. Loin devant Moulins et Montluçon en termes d’activité.

« Nous éprouvons des difficultés quotidiennes à faire œuvre de justice, poursuit Bernard Truno, bâtonnier du barreau de Cusset.

Le projet

Les acteurs locaux souhaitent la création d’une cité judiciaire, dans le cadre du titanesque projet de quartier de Presles, à la frontière vichyssoise, et à quelques centaines de mètres de la gare. Près de 38 millions d’euros d’investissement au total. Et une emprise foncière réservée pour cette cité.

Pour réunir, sur quelque 6.600 mètres carrés, sur un même site, les tribunaux de grande instance, d’instance et de commerce, éclatés entre Vichy et Cusset, une Maison du droit, et le commissariat.

Le front commun

Tous ont présenté le projet de cité judiciaire au directeur de cabinet de la garde des Sceaux, début octobre. « Pas uniquement avec un coup de gueule, mais avec des solutions », insiste le maire de Cusset. Pour convaincre l’État de mettre la main à la poche sur un projet clé en main. « Nous avons constaté une vraie connaissance de l’état de la juridiction, poursuit l’édile. Nous avons senti une véritable prise en considération de la problématique. »

Le calendrier

Mars 2018 est la date à laquelle la loi quinquennale de programmation des moyens de la Justice sera présentée au Parlement. « Si la décision passe, après, il faudra ensuite le temps de bâtir, tempèrent les deux hommes. Mais on a été entendu, et on se positionne à un moment stratégique. »

« Nous venons encore d’avoir trois demandes d’inscriptions d’avocats de Clermont-Ferrand. Et la nomination d’un magistrat supplémentaire est bien la preuve du dynamisme de la juridiction », plaide Bernard Truno. « Mais c’est aussi un positionnement à plus long terme, insiste Jean-Sébastien Laloy. Nous avons l’agglo la plus dynamique, et l’activité judiciaire est encore amenée à évoluer. »

Source : www.lamontagne.fr