Une classe européenne d’italien ouvrira ses portes à Vichy à la rentrée prochaine

Publié le 09/05/2017

Programme d’échanges, nouvelle option, la langue italienne ne s’est jamais aussi bien portée au lycée Albert-Londres.

Programme d’échanges, nouvelle option, la langue italienne ne s’est jamais aussi bien portée au lycée Albert-Londres.

En septembre prochain, le lycée Albert Londres se tournera un peu plus vers le sud-est, direction l'Italie. L'ouverture d'une nouvelle classe européenne permettra à une vingtaine d'élèves de seconde, dans un premier temps, de profiter de deux heures supplémentaires de cours d'italien. Un dispositif qui s'étendra par la suite aux classes de premières et de terminales.

Dispensé en tant que « langue vivante » et Discipline non linguistique (DNL), l'enseignement permettra d'aborder l'italien à partir de différents angles. « L'idée est de faire correspondre les deux programmes », résume Serge Berardi, professeur de français qui sera en charge du DNL. Aux thèmes, déjà enseignés dans les lycées, de la ville, du vivre ensemble en société, s'ajoutera celui, tout nouveau, de l'histoire des arts et ses quatre notions principales : mythes et héros, espace d'échanges, lieux et formes de pouvoir et idée de progrès. En terme de pédagogie, un mot d'ordre, celui de l'autonomie des élèves. « En terminale, lors de l'oral, ils devront faire preuve de raisonnement et avoir un point de vue personnel sur les questions posées », explique Patrick Magerand en charge des cours de la langue vivante.

Moins demandé que l'anglais ou l'allemand, l'italien n'est pourtant pas en perte de vitesse et continue de séduire une centaine d'élèves à Albert-Londres, 6.000 dans la région. Moins carriériste, le cursus séduit avant tout ceux qui ont des liens affectifs ou familiaux avec le pays transalpin. « Nous travaillons en collaboration avec d'autres professeurs passionnés dans les collèges, pour les futurs recrutements », s'enthousiasme Patrick Magerand pour qui l'obtention d'une mention européenne et italienne sera un vrai plus pour les futurs bacheliers. Une manière de se différencier sur le marché du travail d'autres élèves au profil anglais-allemand-espagnol, plus classique.

A Albert-Londres, la création de cette nouvelle section s'inscrit dans une politique plus globale de rapprochement avec le pays voisin. En milieu de semaine, 17 élèves de Rivoli dans la banlieue turinoise sont ainsi venus rendre visite à leurs homologues vichyssois ( voir par ailleurs). Un système d'échange où les lycéens profitent de l'accueil des familles et auquel les élèves d'Albert-Londres ont participé, en Avril dernier en se rendant, cette fois-ci, en Italie. Pour les encadrants transalpins, les échanges européens font partie des priorités. « Cette politique est encouragée par notre ministère, explique Adriano Bertin, professeur-accompagnateur italien. C'est une première expérience pour certains qui auront l'occasion de travailler à l'étranger. Cet échange anticipe le programme Erasmus mis en place dans les universités. »

Source : www.lamontagne.fr