Vin : les belles surprises des côtes d'Auvergne

Publié le 10/05/2017

Très mal partie, la cuvée 2016 est finalement bien meilleure que la grande année 2015 ! Du baume au cœur à l’heure où le vignoble vient d’essuyer les attaques du gel !

Très mal partie, la cuvée 2016 est finalement bien meilleure que la grande année 2015 ! Du baume au cœur à l’heure où le vignoble vient d’essuyer les attaques du gel !

Les vignerons auvergnats, comme la majorité de leurs collègues, ne garderont pas un souvenir impérissable de 2017 : « Une année noire, avec deux coups de gel au mois de mai qui ont détruit jusqu’à 40 % de la récolte ! », explique Pierre Desprat, directeur des caves Saint-Verny qui précise qu’il faudra s’attendre, l’an prochain, à de faibles volumes.

Mais il suffit de lui parler du vin qu’il vient de mettre en vente pour lui redonner le sourire : « 2016 avait aussi été une année compliquée : du gel au printemps, de la grêle en été… mais par bonheur une très belle arrière-saison qui a renversé la donne : on a passé l’année à être inquiets et au bout du compte, on a eu droit à de belles surprises, notamment pour les blancs et les rosés ».

Incomparables blancs

Les vins 2016 sont en effet surprenants, à commencer par les blancs qui font depuis longtemps la fierté des vins d’Auvergne. Parmi ceux-là, citons l’étonnant chardonnay 809 : un vin au subtil goût muscaté qu’il tire d’une sélection variétale de chardonnay dont la référence est la greffe « 809 », originairement implantée sur Meursault en Bourgogne. Il présente un profil « muscaté ». Un vin rare, produit à seulement 20.000 bouteilles, idéal pour l’apéritif. 

Les rosés ne sont pas en reste, et notamment le fameux Enjoy qui avait déjà, l’an dernier, accumulé les récompenses (Médaille d’or du concours départemental des vins de Clermont-Ferrand 2016, Liger d’argent au Concours des vins d’Angers 2016). Associant le gamay au pinot noir, il surprend encore avec sa couleur naturelle rose pâle, sa fraîcheur et ses arômes de cerises.

Côté rouges, on retiendra le Latitude 49.3 (La latitude auvergnate, idéale pour le vignoble). Une interprétation unique du syrah cultivé sur les terres ensoleillées de Pont-du-Château qui prend ici une personnalité volcanique. 

Passer la barre des… 3 % ! 

Sans oublier le fameux Basalte issu de vieilles vignes de gamay à la production maîtrisée (environ 25 hl/ha), qui prend cette année une très belle structure. 

Des vins encensés presque partout sauf peut-être… chez eux : « Nous avons une caractéristique unique au monde : moins de 3 % du vin produit ici est consommé par les Auvergnats », se lamente Pierre Desprat. L’occasion, cette année, de tenter l’expérience des vins d’Auvergne et de découvrir que le succès qu’ils rencontrent ailleurs n’est pas usurpé !

Source : www.lamontagne.fr