En Auvergne-Rhône-Alpes, les dirigeants perdent moins leur emploi qu’ailleurs

Publié le 18/05/2018

Avec 5 942 entrepreneurs en situation de chômage en 2017, l’Auvergne-Rhône-Alpes représente 12,4 % des pertes d’emploi des dirigeants d’entreprise en France. La baisse était de 14,7 % en 2016. Ce qui est une réelle amélioration de la situation. La région apparaît comme un territoire contrasté avec des écarts importants suivant les départements.

Avec 5 942 entrepreneurs en situation de chômage en 2017, l’Auvergne-Rhône-Alpes représente 12,4 % des pertes d’emploi des dirigeants d’entreprise en France. La baisse était de 14,7 % en 2016. Ce qui est une réelle amélioration de la situation. La région apparaît comme un territoire contrasté avec des écarts importants suivant les départements.

chef entreprise

L’association GSC « assurance perte d’emploi des dirigeants et entrepreneurs » et la société Altares, spécialiste en data entreprises, dévoilent la deuxième vague de chiffres de l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs.

En Auvergne-Rhône-Alpes, ce sont 5 942 entrepreneurs qui se sont trouvés en situation de chômage en 2017, soit 2,3 % de moins que l’année précédente, où ils étaient 6 084 à avoir perdu leur emploi à la suite d’une liquidation judiciaire.

Le territoire est très contrasté, puisqu’une moitié voit ses résultats s’améliorer, tandis qu’une autre voit la situation se dégrader. Parmi les départements les plus impactés, le Cantal enregistre la plus forte augmentation avec 79 chefs d’entreprise en situation de perte d’emploi, soit 17,9 % de plus qu’en 2016. Ce département est suivi par celui de la Haute-Loire qui, avec ses 128 entrepreneurs en situation de chômage, connaît une augmentation de 12,3 %, la Haute-Savoie avec ses 565 dirigeants ayant perdu leur emploi, affiche une hausse de 8,7 %. Dans une moindre mesure, les départements de l’Isère (1 112 dirigeants soit +4,7 %) et de l’Ardèche (192 chefs d’entreprise soit +2,7 %) observent une légère hausse.

Selon Elodie Warnery, directrice générale de l’association GSC « Le recul du nombre d’entrepreneurs en situation de chômage ces trois dernières années est un indicateur du dynamisme entrepreneurial français. Il est encourageant pour l’avenir. Cependant, le risque d’être confronté à une perte d’emploi n’est pas le même suivant le secteur, la région et la taille des entreprises. Et dans tous les cas, l’entrepreneur doit faire preuve d’agilité et de vigilance face aux évolutions de son marché, aux adaptations nécessitées par le mouvement permanent de son environnement économique, social et juridique. Lorsqu’un homme ou une femme perd son entreprise et par là même son emploi, il n’est pas juste question de perte de revenus mais de perspectives d’avenir pour lui et sa famille. Il y a là une problématique sociale ».

Sur les douze départements de la région, la moitié présente une baisse.
On observe une amélioration nette dans les départements de la Drôme (379 dirigeants soit – 15,8 %) et de l’Allier (174 chefs d’entreprise soit -13 %). Le Rhône connaît une baisse de 7,2 % et retombe à 1 544 entrepreneurs en situation de chômage, contre 1 664 l’année précédente. L’Ain, avec 387 entrepreneurs en situation de chômage en 2017 contre 415 en 2016, enregistre quant à lui une baisse de 6,7 %.

Trois départements affichent des baisses moins importantes comme le Puy-de-Dôme (375 dirigeants -2,1 % touchés), la Loire (595 chefs d’entreprises soit -2 %) et la Savoie (412 personnes soit -0,7 %).

En Auvergne-Rhône-Alpes, trois secteurs sont particulièrement impactés ; on peut citer celui de la construction qui concentre à lui seul 1 558 pertes d’emploi (dont 1 364 imputées au bâtiment). Il est suivi par le secteur du commerce, qui avec 1 410 entrepreneurs en situation de chômage, représente 24 % des pertes d’emploi de la région. Parmi ces commerçants, ceux œuvrant dans la réparation et le commerce de véhicules paraissent les plus impactés (264 dirigeants touchés), suivi par le commerce de détail alimentaire (136 chefs d’entreprise concernés) et le commerce d’habillement (143 personnes). Autre secteur touché, celui de l’hébergement, restauration et débits de boisson, avec 896 dirigeants en situation de perte d’emploi, 78 % d’entre eux travaillaient dans la restauration.

Source : https://lejournaldeleco.fr