Le pôle universitaire de Vichy a la santé !

Publié le 06/09/2016

Vichy – Clermont, même combat, pour les étudiants de la première année commune aux études de santé. Ils sont plus de 300 à avoir fait le choix de la cité thermale.

Vichy – Clermont, même combat, pour les étudiants de la première année commune aux études de santé. Ils sont plus de 300 à avoir fait le choix de la cité thermale.

Il a fallu se battre. Convaincre, pour exister. Prouver que Vichy a tout d’une grande, et peut jouer dans la cour des grands. Que son pôle Lardy n’est pas un gadget, mais bien un outil à la hauteur de ses ambitions universitaires. Une sacrée gageure.

« Ça a été sport, sourit Isabelle Terrasse, directrice du pôle Lardy. Mais le combat a été sympa, car on a pu compter sur de nombreux soutiens, des étudiants eux-mêmes, mais aussi des élus locaux. C’est très important pour la politique communautaire, et pour l’économie locale. »
À l’arrivée, David a su ramener Goliath à la raison. Et quelque 300 étudiants de première année commune aux études de santé (PACES) ont ainsi pu découvrir, hier, le terreau fertile à l’éclosion de leurs rêves professionnels.
 
Nouvelle donne
 
Avec une nouvelle donne, réforme nationale oblige. « Jusque-là, nous n’accueillions que les élèves kiné. Mais cette année, ils ont intégré la PACES », et donc rejoint leurs homologues d’odontologie, de médecine, de pharmacie de maïeutique ou de Polytech. Pour prétendre, notamment, à intégrer l’Institut de formation en masso-kinesitherapie (IFMK) vichyssois.
 
Trois cents jeunes étudiants ont, donc, choisi la cité thermale plutôt que la capitale clermontoise, pour débuter leurs études supérieures. « C’est vraiment un souhait de leur part, poursuit Isabelle Terrasse. On a pu le vérifier, lors des portes ouvertes, que l’on organise en début d’année. Les étudiants qui optent pour Vichy le font souvent pour des raisons géographiques, mais aussi pour l’unité de lieu. C’est davantage un cocon qu’à Clermont. Ils sont une centaine par amphi, et n’ont pas besoin d’arriver une heure avant, ni de faire la queue avant d’entrer en cours. »
 
« Il y a plus d’espace »
 
Gwenaëlle, 18 ans, confirme. « Je connaissais Vichy parce que j’y ai déjà fait des stages de sport, et que j’ai aimé l’ambiance, l’atmosphère. » Son amie Juliette, qui souhaite également devenir, kiné, abonde : « C’est plus près de chez moi, mais surtout c’est très vert, il y a plus d’espace, on se sent plus à l’aise ici. »
 
Quant aux conditions d’enseignement, elles seront identiques. Le pôle vichyssois a peaufiné l’organisation et la technique pour que les cours magistraux puissent être retransmis en direct, sur grand écran, de Clermont. Et histoire que la présence des profs ne constitue pas un avantage pour les élèves de la capitale auvergnate, « ils n’ont pas le droit de poser de questions pendant les cours, pour l’égalité des chances », précisent Gwenaëlle et Juliette. Pas de jaloux. D’autant qu’« à partir de novembre, pour les travaux dirigés, les enseignants se déplaceront », termine Isabelle Terrasse.
 
Une quinzaine d’étudiants supplémentaires devraient venir gonfler les troupes vichyssoises, dans les prochains jours. Le pôle universitaire a gagné une première bataille, pour obtenir la PACES. Elle va désormais devoir continuer le combat, pour la conserver.
 
Source : lamontagne.fr