Théo Curin dans le grand bain olympique

Publié le 25/05/2018

Le pensionnaire du pôle France jeunes handinatation, au Creps Auvergne-Rhône-Alpes – Vichy, fait partie des 18 athlètes chargés de travailler à la préparation des JO de Paris 2024. Un événement auquel il compte aussi participer sportivement.

Le pensionnaire du pôle France jeunes handinatation, au Creps Auvergne-Rhône-Alpes – Vichy, fait partie des 18 athlètes chargés de travailler à la préparation des JO de Paris 2024. Un événement auquel il compte aussi participer sportivement.

theo curin

Photo : Emeric Enaud

Il vient juste d’avoir 18 ans et baigne au milieu de grands noms du sport tels que le quintuple champion olympique Martin Fourcade, l’ancien champion du monde de 400 m haies, Stéphane Diagana ou encore Florian Rousseau, trois fois médaille d’or aux JO en cyclisme sur piste.
Il n’a que 18 ans mais Théo Curin, derrière son visage juvénile, affiche déjà une maturité étonnante. Celle d’un sportif de haut niveau qui a été confronté très tôt au handicap, a prouvé sa force de caractère dans les bassins et en dehors, est devenu le benjamin de la délégation paralympique française à Rio, et vient d’être nommé au sein de la commission des 18 athlètes chargée de travailler à la préparation concrète des jeux Olympiques de Paris 2024.

Changer le regard des gens sur le handicap

Il ne perd pas de vue son objectif : « Changer le regard des gens sur le handicap. J’aimerais que nous ne soyons plus perçus comme des personnes handicapées faisant du sport mais plutôt comme des sportifs de haut niveau qui ont un handicap. »
Théo compte sur la caisse de résonance médiatique des JO pour faire évoluer les mentalités.
Avec son sourire, toujours accroché au visage, et sa capacité à tourner son handicap en dérision. Mais l’horizon olympique est avant tout un enjeu sportif pour lui. Quatrième pour ses premiers Jeux à Rio, il compte bien cette fois « monter sur la boîte ». Dès 2020, à Tokyo.
Et pourquoi pas un sacre à Paris en 2024. « Les Jeux, il n’y a rien de comparable, tout est énorme.
Y participer dans son pays, devant son public, ça me fait rêver. » Théo Cur in aura alors 24 ans. L’âge de la maturité pour un athlète de haut niveau.

La fiche de Théo Curin

Naissance : Le 20 avril 2000 à Lunéville (Meurthe-et-Moselle).
Cursus scolaire : Théo Curin est en 1re sciences et techniques de la santé et du social au lycée pro Valery-Larbaud.
Club : Licencié depuis ses débuts au Handisport Lunéville.
Pôle France : Pensionnaire depuis 5 ans au pôle France jeunes handi-natation hébergé au Creps Auvergne-Rhône-Alpes – Vichy.
Palmarès international  : Vice-champion d’Europe 2016 du 200 m nage libre (NL) ; 4e des Jeux paralympiques de Rio 2016 en 200 NL ; vice-champion du monde 2017 des 100 et 200 NL à Mexico.
Catégorie : Handicap S5 (sur une échelle allant de 1, pour les handicaps les plus lourds, à 10, pour les déficiences motrices les pus légères).

Les 18 athlètes

Martin Fourcade, biathlète, président de la commission, quintuple champion olympique ; Perle Bouge, paralympique, aviron ;  Julien Benneteau, tennis, médaillé olympique à Londres ; Florian Rousseau, cyclisme sur piste, triple champion olympique ; Gévrise Emane, judo, médaillée de bronze à Londres ; Théo Curin, paralympique, natation ; Hélène Defrance, voile, médaillée de bronze aux JO de Rio ;Michael Jérémiasz, paralympique, tennis, médaille de bronze à Londres ;Marie Bochet, ski alpin, octuple championne olympique ; Astrid Guyart, escrime ; Stéphane Diagana, ancien champion du monde du 400 mètres haies ; Jessica Harrison, triathlète ; Guillaume Gille, handball, double champion olympique ; Marine Johannès, basket-ball ; Lucas Créange, paralympique, tennis de table ; Gwladys Epangue, taekwondo ; Fabien Gilot, natation, triple médaillé olympique ; Fanny Horta, rugby à 7.

Article tiré de La Montagne du 25 mai 2018