Valoriser la chaleur des eaux thermales

Publié le 27/11/2017

Alors que leurs eaux thermales produisent de la chaleur, les établissements thermaux auvergnats ne l’utilisent pas encore, ou pas totalement. Cela devrait vite changer.

Alors que leurs eaux thermales produisent de la chaleur, les établissements thermaux auvergnats ne l’utilisent pas encore, ou pas totalement. Cela devrait vite changer.

eau thermale

Dans la région de Cognac, on appelle cela la part des anges : le pourcentage d’alcool qui s’évapore des barriques et donne le sourire aux anges. S’ils sont légèrement vêtus, c’est sans doute grâce à la chaleur des eaux thermales d’Auvergne qui s’échappe sans qu’on la retienne vraiment !
Cela pourrait changer, car le cluster Innovatherm, qui réunit trente acteurs et accompagne leurs projets innovants, vient de faire réaliser une étude au cabinet Terrajoule, en collaboration avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).
Cette étude, baptisée Valorisation énergétique des rejets d'eau thermale (VERTH) a permis d’identifier des solutions adaptées à chacune des stations pour valoriser leurs rejets. Ce sont d’abord les établissements thermaux eux-mêmes qui pourraient bénéficier de cette valorisation, en raison de leurs grands besoins : ils ont souvent des piscines, leurs locaux doivent être chauffés à 26 ou 27 °C et leur besoin en eau chaude sanitaire est très important.
En plus, tous ou presque ont ajouté des espaces de bien-être à leur établissement ces dernières années.
Mais des bâtiments situés tout près d'eux pourraient aussi en bénéficier.
À la lecture des différents projets (voir par ailleurs) on se demande bien sûr pourquoi on n’a pas pensé plus tôt à utiliser cette ressource présente sous nos pieds.
« L’amélioration de la performance énergétique n'est pas la priorité des établissements thermaux », plaide Pierre Jal, le secrétaire d’Innovatherm et directeur d’Auvergne thermale.

Des financements à venir

Le moment était le bon pour cette étude, car la plupart des stations sont en train de réaliser des investissements. Donc de se poser la question d’une meilleure performance énergétique de leurs locaux.
« Une étude collective permet de communiquer sur ses résultats et donc d’inciter d’autres stations à s’engager elles aussi », ajoute Pierre Jal.
Et justement, l’Ademe va lancer un nouvel appel à projets d’ici quelques semaines (il sera ouvert jusqu’à fin mars 2018) pour permettre à des stations de bénéficier d’aides pouvant atteindre un quart de la somme totale de leurs investissements.

Source : La Montagne (27/11/17)