DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE : FUSION DES AGENCES AUVERGNATE ET RHONALPINE

Publié le 18/01/2017

Les anciennes entités auvergnate et rhônalpine ne font plus qu’une depuis lundi afin de mieux coordonner l’action menée auprès des entreprises de la grande région.

Les anciennes entités auvergnate et rhônalpine ne font plus qu’une depuis lundi afin de mieux coordonner l’action menée auprès des entreprises de la grande région.

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Elle se nomme pour l’instant l’Agence régionale, tout simplement. En attendant un nom de baptême plus spécifique, dont elle sera dotée fin février, quand sera élu un coprésident issu du monde de l’entreprise, aux côtés de Laurent Wauquiez.
Le président de région veillera donc en personne aux destinées de ladite agence régionale, officiellement née ce lundi, lors de la fusion de l’Arde (Agence régionale de développement économique) qui oeuvrait sur l’Auvergne, et de l’Ardi (agence régionale de développement et de l’innovation), qui couvrait Rhône-Alpes.

Des moyens mutualisés

La région mutualise ainsi les forces (quarante agents à l’Ardi, quinze à l’Arde) afin que cet outil devienne « un point d’entrée unique pour les entreprises », « simplifie leurs démarches » et « facilite la lisibilité de leur accompagnement ». Autre objectif, plus pragmatique : « S’adapter à la nouvelle donne », ainsi que le formule Frédéric Bonnichon, qui reste décisionnaire jusque fin février en sa qualité d’exprésident de l’Arde. « La compétence économique est clairement transférée du département à la région. Il fallait s’adapter. Mais aussi essayer de faire mieux en termes de dépenses publiques. D’éviter les doublons ».
La nouvelle équipe régionale entend toutefois s’appuyer sur les moyens existants. Au niveau régional, on l’a dit, en conservant les effectifs, mais aussi au niveau départemental, en intégrant les structures, et leurs équipes qui oeuvraient à ce niveau, type comités d’expansion économique. Pour l’Auvergne existaient ceux de l’Allier et de la Haute-Loire. Dans le PuydeDôme, l’ex-antenne de l’Arde sera le relais local. Et dans le Cantal, ce relais sera créé, en lien avec un acteur en place, type CCI. « Nous voulons conserver un ancrage local car les réponses à apporter ne sont pas partout les mêmes », ajoute Frédéric Bonnichon.

La nouvelle agence régionale travaillera sur l’ensemble de son territoire selon cinq missions dites piliers : le développement économique, bien sûr, dans les huit domaines d’excellence identifiés sur la région ; l’innovation, en accompagnant les start-up mais aussi les PME-PMI innovantes et à fort potentiel de croissance ; le développement international, par un accompagnement collectif et individualisé des candidats à l’export (la région compte déjà 17.000 entreprises exportatrices); l’emploi et la formation, avec la volonté d’anticiper les besoins en recrutements identifiés (comme le faisait déjà l’Arde Auvergne sur l’aéronautique par exemple) ; et enfin l’attractivité et l’accueil des nouvelles entreprises.

L’ARDTA subsiste

Cette dernière mission était jusqu’ici assurée par l’Agence régionale de développement des territoires d’Auvergne (ARDTA). Celle-ci n’a pas d’équivalent en Rhône-Alpes et subsiste, pour l’instant, mais se reconcentrera sur l’aménagement du territoire proprement dit.
La promotion d’Auvergne-Rhône-Alpes dans son ensemble revient à la nouvelle agence qui annonce d’ores et déjà sa présence aux côtés des entreprises régionales au prochain Salon de l’aéronautique du Bourget, en juin prochain.

En chiffres

242,3 Mrd € : C’est le produit intérieur brut de la région Auvergne-Rhône-Alpes (source Eurostat, 2014), ce qui la place au huitième rang européen et au deuxième dans l’Hexagone, derrière l’Île-de- France (649 Mrd €) et loin devant la Nouvelle Aquitaine, qui complète le podium (158 Mrd €). A l’ère des vingt-deux anciennes régions, Rhône-Alpes pointait déjà à la deuxième place avec 207,2 Mrd €, les 35 milliards de l’Auvergne seule ne pesant que 14,5 % du nouvel ensemble.

56,4 Mrd € : C’est le poids de l’export en Auvergne-Rhône-Alpes (source service des douanes), sur un an, au troisième trimestre 2016. Soit 12,8 % de l’export national, l’Auvergne seule représentant elle aussi 12,8 % de l’export de la grande région avec 7,2 milliards.
La répartition en Auvergne s’établit comme suit : Puy-de-Dôme 4,5 Mrd € (62,6 %) ; Allier 1,4 Mrd € (19,9 %) ; Haute-Loire 1 Mrd € (14,6 %) ; Cantal 208 M€ (2,9 %).

9,3 % : C’est le pourcentage d’offres d’emploi enregistrées en Auvergne, soit 58.616 sur les 630.286 offres que le site Internet spécialisé Jobijoba a cumulées sur le périmètre de la grande région entre le 1er janvier et le 20 décembre 2016. 90,7 % de ces offres se situaient donc en Rhône-Alpes.
Dans le détail : 142.067 à Lyon ; 35.151 à Grenoble ; 16.536 à Saint-Etienne ; 16.051 à Clermont-Ferrand, seule ville auvergnate dans le Top 9 du baromètre Jobijoba.

15,7 %  : C’est le pourcentage d’offres d’emploi enregistrées sur la grande région dans l’industrie, secteur le plus porteur, devant le commerce (15,5 %), le BTP (7,5 %) et la santé (6,1 %), le transport-logistique (5,7 %) et la comptabilité (5,3 %).

Source : La Montagne (18/01/2017)