Jérôme Déchamp, un coach au sommet

Publié le 08/09/2016

Par la qualité de ses entraînements et son esprit décisionnaire, le Vichyssois Jérôme Déchamp a conduit deux bateaux de l’équipe de France poids légers vers l’or et le bronze aux récents JO de Rio.

Par la qualité de ses entraînements et son esprit décisionnaire, le Vichyssois Jérôme Déchamp a conduit deux bateaux de l’équipe de France poids légers vers l’or et le bronze aux récents JO de Rio.

jerome dechamp - vichy

Un entraîneur vichyssois sur le toit de l'Olympe, c'est du rarement vu. Pratiquement une première. Jérôme Déchamp est entré dans le panthéon des responsables sportifs les plus performants. À Rio, l'entraîneur national vichyssois a fait coup double. De l'or et du bronze ont récompensé un travail de 4 ans sur des bateaux réservés aux poids légers. Sans tirer la couverture à lui pour ces deux faits de rames.

L'avènement d'un groupe

Le premier morceau de bonheur a été la médaille d'or. « C'était programmé mais on n'était pas à l'abri d'une contre-performance, explique Jérôme Déchamp. Cette victoire est l'avènement de 4 années de travail. À ce niveau de compétition, tout doit bien fonctionner. Et ça nous a souri. Cette médaille d'or, c'est le partage d'un travail en commun, de la confiance entre nous tous. D'où une grande joie. »

Pour atteindre le Graal, la problématique de sélection s'est fait jour. Surtout pour la formation de la future embarcation championne olympique, avec Azou-Houin. Par la responsablité de son poste de chef des poids légers (c'est sa fonction à la fédération, Ndlr), Jérôme Déchamp a « brisé » le duo champion du monde Azou-Delayre. « Nous avons un système de sélection, avance Jérôme Déchamp. Il est basé sur la performance individuelle du travail hivernal, des championnats de France. À 22 ans, Pierre Houin s'est montré le plus fort juste après Azou, le meilleur rameur du monde. Stany Delayre, champion du monde en titre, devenait remplaçant. Il a compris que l'intérêt général passait en priorité. L'entraîneur de ce bateau, Alexis Besançon, avait décodé ce choix cornélien. »

Après ce remue-ménage à trois dans le deux de couple où la performance sportive a pris le dessus sur la dimension humaine, Jérôme Déchamp a trouvé un second bonheur avec le 4 sans barreur. Une fois passé sous les fourches caudines individuelles de sélection, ce bateau a aussi connu du changement. « J'ai changé le chef de nage face à une opposition où les prétendants aux médailles étaient nombreux. Six plus exactement. Le défi a été relevé avec l'obtention de la médaille de bronze. »

Une fois fêtée ces coups de force au village olympique, « Tony Parker, Tsonga, Teddy Rinner étaient avec nous », et les rames rangées, Jérôme Déchamp est passé dans le rôle de spectateur. « J'ai suivi les finales des handballeurs, le beach-volley et Usain Bolt pour sa 3 e médaille d'or. Grandiose ! », se souvient-il.

La tête toujours dans les étoiles brésiliennes, Jérôme Déchamp n'en oublie pas pour autant son club, le CA Vichy : « Je lui dois tout. Je ne peux omettre Gilles Purier, actuel DTN adjoint, ni Louis Corréaud, ancien président de la Ligue d'Auvergne. Deux grands serviteurs de l'aviron. »

Source : lamontagne.fr