La filière Transport et Logistique au coeur de la gestion de crise

Publié le 16/04/2020

Maillon indispensable au cœur de la gestion de cette crise, le secteur du Transport routier de marchandises & de la Logistique est totalement mobilisé pour assurer l’approvisionnement des Français. En responsabilité, les entreprises s’efforcent de maintenir leur activité malgré des difficultés et une inquiétude grandissante sur le terrain. 

Entretien avec la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR).

Comment s’organise la filière Transport avec le Covid-19 ?

Plus que jamais la nation se rend compte du côté indispensable de notre profession, activité au combien stratégique quand il s’agit de livrer les supermarchés, boutiques d’alimentation ou de produits de première nécessité, mais aussi livrer l’ensemble des produits pour nos personnels hospitaliers, les pharmacies, la médecine de ville ou encore permettre au peu d’activité ayant subsisté, de recevoir, livrer, continuer de travailler.

Les salariés de la filière transport restent mobilisés et poursuivent leur travail de livraison au travers du pays, avec une grande efficacité et surtout en responsabilité, malgré les contraintes et les risques liés à leurs déplacements.

Les entreprises se sont organisées, entre télétravail, travail en entreprise en respectant les règles de confinement.

Grâce à des entreprises comme L’Oréal Vichy entre autres, nos équipes disposent de gel hydroalcoolique, et nous fournissons en plus masques lavables, lingettes nettoyantes, gants, etc…

L’accompagnement de la profession par le gouvernement se fait notamment avec la mise en place du chômage partiel, la continuité de services des structures d’accueil (restauration, accès aux sanitaires et douches,…) pour les conducteurs, en libérant certaines contraintes sur les temps de travail, afin d’assurer la continuité de service pour les biens essentiels à la population ou encore la possibilité de décaler nos échéances de prêts, ou encore par la mise en place d’une aide ponctuelle à la trésorerie.

 

Y-a-t-il une priorité des marchandises pouvant être transportées ?

Dans nos réseaux de transports, nous avions donné priorité, dans un premier temps, à toutes les marchandises liées à l’approvisionnement des services de soin en premier lieu, et les livraisons de produits agroalimentaires bien sûr.

Mais rapidement, nous avons étendu le service à tous les types de marchandises, sans distinction, tout en maintenant la priorité aux produits cités ci-dessus.

Car il faut cependant faire attention : de simples articles de conditionnement, ou des cartons, devant servir à l’autre bout de la France à contenir ou emballer des produits de première nécessité sont presque aussi indispensables que les produits eux-mêmes !!!

Aujourd’hui, tout type de marchandise peut circuler sans aucun problème sur tout notre territoire.

 

Quelles sont les inquiétudes et l’impact pour le transport dans l’Allier ?

Il ne faut pas se voiler la face, malgré tout ce qui a été mis en place, nous restons inquiets pour les entreprises qui souffraient déjà avant la crise, ou pour celles qui disposaient d’une trésorerie tendue…

Elles sont bien évidemment fragilisées par la perte totale ou partielle de leur chiffre d’affaires.

Attention aussi aux conséquences des emprunts décalés ou des prêts en trésorerie qu’il faudra bien rembourser un jour, dans un contexte de reprise très incertain, et pour un secteur qui affiche une faible rentabilité…

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