L’avenir du site de Montpertuis à Bellerive

Publié le 17/02/2020
Monpertuis

La dépollution de la friche industrielle de Montpertuis-Palazol touche à sa fin. Désormais il faut penser à l’avenir de ce site stratégique, situé aux portes de Vichy.

Mandatés fin 2018 par Vichy Communauté, 4 “sages”(*) venant de rendre leur rapport ont réfléchi « sur l’avenir à long terme de la friche industrielle de Montpertuis-Palazol ». Soit le site de l’ex-usine Manurhin Défense, ancienne fabrique de munitions.

Ce « comité citoyen » a donc, bénévolement, multiplié les auditions, exploré toutes les pistes. En élargissant la réflexion « à un espace de 550 hectares, comprenant les 150 hectares de la friche, et 400 hectares de propriétés privées, essentiellement agricoles, qui constituaient le périmètre de protection de l’usine classée Seveso 2 ». Espace à l’avenir également lié « à l’aménagement des 1.000 hectares urbains de la rive gauche de l’Allier, de la boucle des Isles à la Boire des Carrés » relate le quotidien La Montagne.

4 thèmes ont été retenus :

l’ouverture au public : « il est indispensable de briser rapidement le double “sarcophage” que constituaient pour la population les classements “secret défense” et “Seveso”. » Pour cela, une solution : ouvrir les portes. Et pourquoi pas transformer le site en haut lieu artistique et culturel, avec « artistes, graffeurs, sculpteurs… » Et « à terme, installer un site pour la recherche universitaire ».

Perspective économique : « Certains bâtiments peuvent être réutilisés », assure le comité citoyen. Ainsi, « divers projets de production non sensible pourront être hébergés à titre transitoire ou de relais : agroforesterie, agriculture “bio”… » Cela dans le respect de mêmes « valeurs ». « Un fourre-tout, c’est exactement ce qu’on ne veut pas. On peut construire ici un territoire d’innovation exemplaire, que tous les citoyens pourront s’approprier. »

Protection d’une zone naturelle : Premier impératif, « réaliser un inventaire de la faune et la flore. L’Office national des forêts n’a jamais pu entrer sur ce site, et nous savons qu’il y a notamment des essences forestières très rares. » Pour le comité, « il faut aussi voir s’il existe des zones humides ». Ensuite, seulement, pourrait être imaginés l’aménagement de « parcours de pleine nature », et la création d’un Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE).

Gestion et sécurisation : Le transfert de propriété de Giat Industries à Vichy Communauté interviendra dans les prochains mois. Selon les quatre hommes, la gestion et la sécurisation du site coûtent actuellement 400.000 euros par an à la société. Aussi, « l’occupation partielle » du site semble « urgente pour amortir les charges par l’accueil d’activités produisant des revenus (parc photovoltaïque, locations temporaires, etc…) »

Au final, pour eux, désormais « il est urgent d’attendre intelligemment. C’est un endroit où on peut tester les bonnes pratiques. Il faut mettre en place un comité de suivi, avec des personnes qui s’investissent sur la durée. Montpertuis, c’est un passage vers l’espoir. Ouvrons et racontons. »

(*) Jean-Claude Mairal, ancien président du conseil général de l’Allier ; André Fidan, ancien directeur général de l’agglo ; Bruno Pinard-Legry, ancien directeur de Vichy Communauté Développement ; et Jean-Michel Pastor, ancien directeur régional de la Jeunesse et des Sports.