Société industrielle internationale ayant pour vocation de vendre, concevoir et réaliser des systèmes intégrés (civils et militaires) ainsi qu’assurant des prestations de support services dans plusieurs secteurs comme la défense, l’aéronautique, l’électronique ou l’informatique, le groupe NSE traverse la crise sanitaire en s’adaptant.

Rencontre avec Philippe Brel, président du directoire et donc représentant et dirigeant de la société NSE depuis février dernier.

Représentant plus de 700 salariés dans plusieurs pays, comment NSE gère la crise sanitaire mondiale ?

Notre première et principale préoccupation a été la santé de nos employés, pour cela nous avons de suite instauré dans les différents sites les gestes barrières. La mise à disposition de masques et gel hydroalcooliques et mêmes des lunettes. Il est évident qu’au départ nous avons eu quelques difficultés pour nous fournir ces éléments, mais tout est rentré dans l’ordre depuis quelques semaines. De plus, nous avons mis un maximum de collaborateurs en télétravail (30%), pour cela notre service informatique a été très réactif en fournissant du matériel mais aussi tous les accès nécessaires en moins d’une semaine.

La seconde mesure a été d’assurer une forte communication avec nos clients et fournisseurs afin de prendre en compte leurs contraintes. De par nos activités, nous avons maintenu les opérations avec des équipes de production réduites afin de fournir le service et livraisons requises par nos clients. Certains secteurs de l’entreprise souffrent plus que d’autres comme l’aéronautique civile (20% du CA) ainsi que les activités liées directement au transport. Néanmoins nous avons su rester agile et actuellement nous avons une activité de 50% par rapport à la normale.

Comment le groupe s’adapte-t-il à cette nouvelle donne ?

Nous avons des activités diversifiées qui nous permettent de maintenir les opérations, donc grâce au télétravail nous gardons les relations clients et fournisseurs qui nous permettent d’avancer sur différents projets. Certes, ceci est moins efficace, dues aux absences des uns et des autres, néanmoins nous notons une forte envie de résister et une volonté d’avancer malgré la crise. Il faut rester agile dans l’entreprise pour intégrer les contraintes et continuer à opérer avec les bonnes conditions de sécurité sanitaires. Nous nous adaptons au rythme de nos clients.

D’autre part, nous avons mis en place les mesures du gouvernement pour un bon nombre de collaborateurs qui ont dû soit rester chez eux pour garder leurs enfants avec la fermeture des écoles, ainsi que d’autres collaborateurs ont dû être mis en chômage partiel par manque d’activité.

Comment préparez-vous la reprise, et prévoyez-vous des changements à venir consécutifs à cette crise sanitaire ?

Il est clair que rien ne sera comme avant, de par les rapports de proximité que nous ne pourrons plus avoir pour un certain temps, mais aussi par rapport aux relations commerciales à l’international via nos filiales.

Donc nous mettons déjà en place toutes les procédures et moyens possibles pour respecter l’éloignement des personnes. De plus nous sommes en train de créer des lexiques rappelant toutes ces règles.

Concernant l’activité, il est clair qu’elle ne va pas revenir à 100% d’un seul coup, cela va être progressif avec une montée en cadence selon les secteurs d’activité. L’impact est durable et il ne faut pas s’attendre à un retour à la ‘’normale’’ avant Septembre.

Un mot sur les sociétés basées sur l’agglomération de Vichy (Nizerolles et Abrest) ?

Pour notre site de Nizerolles, nous avons réussi à maintenir une activité au-delà de 50%. Les employés ont répondu présents et je les en remercie.

Pour notre site d’Abrest, l’activité est quasiment à l’arrêt car nous subissons une chaine logistique grippée avec la fermeture des points de collecte et distribution (Fnac, Darty ,…) ainsi que des transports aléatoires.

Voir la fiche de NSE Business Unit Intégrations (siège à Nizerolles)

Voir la fiche de NSE Business Unit Services (Abrest)