Avec des activités sur 5 sites basés en France dont deux à Vichy, Satel est un centre d’appels offrant plusieurs solutions d’externalisation de la relation client. Rencontre avec Olivier Safin, co-dirigeant.

Pouvez-vous rappeler les différents services qu’apporte votre société ?

Le Groupe SATEL réalise, pour le compte de clients PME, ETI ou grands Groupes, des prestations d’émission ou de réception d’appels téléphoniques et des prestations de back office multicanal. Les téléconseillers du Groupe SATEL émettent ou reçoivent des appels téléphoniques dans le cadre de prise de rendez-vous pour forces de vente, de génération de leads, de réservations hôtelières, de détection d’opportunités commerciales, de télévente, d’enrichissement de bases de données, de prise de commandes, de gestion de numéro accueil…

100% de la production est réalisée en France sur 5 sites de production, 2 à Vichy, 1 à Moulins, 1 au Puy en Velay et 1 site à Avon (77).

Le groupe a réalisé un Chiffre d ‘Affaires de 10M€ en 2019 et compte 340 salariés.

Justement avec 340 salariés répartis sur 5 sites, comment gérez-vous la crise sanitaire et comment vous adaptez-vous ?

L’activité de Satel est inévitablement très impactée depuis la mi-mars puisque nous enregistrons une baisse de notre chiffre d’affaires de l’ordre de 60%.  Tous les comptes clients sont touchés avec une suspension partielle ou totale des prestations. Cette baisse de chiffre d’affaires, aussi subite que vertigineuse, est évidemment très préoccupante et particulièrement inquiétante si elle devait s’inscrire dans la durée.

Même si notre département est pour l’heure relativement épargné, notre priorité est que chaque salarié de Satel ne prenne aucun risque pour sa santé.

Depuis le début de cette crise sanitaire, nous avons pris des mesures qui permettent à chacun de travailler dans le strict respect des règles de sécurité et des gestes barrières indispensables. Pour respecter, voire augmenter, la distanciation sociale nécessaire sur nos plateaux d’appels, nous avons pris la décision de limiter la présence sur les sites de production à 50% de leur capacité et de déployer le télétravail. Les temps de pause déjeuner sont adaptés en rotation. Les postes de travail sont individualisés et tous les sites sont abondamment pourvus en gels hydroalcooliques, en bactéricides et en lingettes. Nous avons suspendu toutes les visites clients et les formations inter sites se font en visio-conférences.

Comment préparez-vous la reprise, et prévoyez-vous des changements à venir consécutifs à cette crise sanitaire ?

Bien malin qui pourrait dire quand cette crise sanitaire et économique prendra fin. Nous avons par conséquent beaucoup de mal à nous projeter, mais il ne sert à rien de rester figé et il nous faut avancer, être proactifs.

La reprise d’activité est progressive depuis la mi-avril en ce qui nous concerne. Nous nous préparons à poursuivre jusqu’à la fin de l’été les dispositifs mis en place chez Satel à savoir le recours au télétravail et le strict respect des dispositions sanitaires pour le travail sur site.

Nos clients nous faisaient confiance avant la crise, il n’y a pas de raisons objectives pour que cela change après. Le vrai enjeu et la vraie nécessité, ce sera d’appréhender de la façon la plus optimale possible l’après-crise en offrant à nos salariés des conditions de travail « sanitairement » exemplaires.

Un mot sur l’activité des sites de Vichy (Satel et Satel Perm) ?

L’activité de Satel Perm qui consiste à assurer le secrétariat téléphonique des professions médicales et paramédicales a été, en termes de flux d’appels, fortement impactée à la hausse les 2 premières semaines du confinement puis résolument à la baisse depuis fin mars.

Sur les prestations de télévente, génération de leads ou service clients, nos sites de Vichy Croix-Saint Martin (100 positions) et boulevard Denière (50 positions) tournent à fin avril à 40% de leur capacité. Les demandes de donneurs d’ordre vont dans le bon sens et s’accentuent.

Notre objectif est de retrouver une activité habituelle à horizon fin mai pour que notre groupe puisse sortir « entier » de cette douloureuse épreuve.