Avant la chambre, il faut passer par la salle des coffres. On glisse sa tablette, son smartphone et tout ce qui peut nous relier au monde extérieur dans un sac bien fermé. On serre bien le nœud, on glisse le tout dans la boîte et on ferme à clé. Voilà, ce n’était pas si dur… « Il est important de ne pas avoir la moindre tentation pendant le séjour, c’est très important », annonce Florence Rochelois, responsable communication Internet de la Compagnie de Vichy.
« Il faut trouver un calme intérieur, autant mental que physique. »
Le rituel peut faire sourire. C’est pourtant là que tout commence pour le Vichy spa hôtel Les Célestins, qui lance en ce début d’année la cure Digital Detox. Une première en France, à partir de 1.480 euros en chambre double Deluxe vue parc. Et sans télé parce que « tous les écrans perturbent le sommeil ». À la place, livres, chaîne hi-fi avec musique douce, jeu de société…
Après s’être dépouillé des outils technologiques qui dévorent nos heures, l’hôtel cinq étoiles s’occupe de gérer le « lâcher prise » : « Dans la vie de tous les jours on va vite, très vite, on est stressé : là, on prend son temps pour être à l’écoute de son corps », insiste Florence Rochelois.
Pendant quatre jours, quatorze soins sont prévus, avec la signature « eau thermale de Vichy » : gommage aux sels, douche de Vichy à deux mains puis à quatre mains, bain hydromassant, boues végéto-minérales, massage head spa et dos relaxant, séance Iyashi Dôme, séance luxopuncture… La coach des Célestins, Izabela Bal, prend en charge les séances sportives : « Je vais insister pour sortir à l’extérieur, s’oxygéner et donner envie de ventiler le corps par des marches actives. Il faut couper les tensions et les pressions que l’on subit quand on est continuellement connecté. »
À Vichy, le Thermal Spa Les Célestins a déjà mis en place d’autres cures spécialisées sur la minceur, le mal de dos ou encore la rémission du cancer du sein. Le Digital Detox est la dernière née : « Nous avons constaté qu’il y avait un besoin, assure Florence Rochelois. Nous nous sommes appuyés sur des études qui disent que 62 % des Français ressentent le besoin de cette déconnexion mais n’y arrivent pas. »
Basé sur le savoir-faire thermal, le programme de quatre jours s’appuie également sur une séance de sophrologie pour « trouver les clés de l’autorégulation ». « Quand on a une utilisation frénétique d’un objet, on perd l’idée de son ressenti, de ses émotions, commente la sophrologue Marie-Pierre Combezoux. C’est pour cela qu’il faut trouver un calme intérieur, autant mental que physique, pour être de nouveau à l’écoute de ses sensations. » À la fin du séjour, retour vers la case coffre-fort. « Avant, on leur donne un courrier à lire qui leur conseille de ne pas se jeter sur leur smartphone pour découvrir 150 messages ! On leur dit de prendre le temps du retour pour garder les effets du séjour. » Se déconnecter pour mieux se reconnecter.
Source : La Montagne
Photo : Parat Dominique
