Louis Thivat, l’expérience en partage

Publié le 29/10/2020

Quand la question de la cession d’une entreprise se pose, ou que l’envie d’en reprendre une se manifeste, la charge de travail et des démarches à accomplir peuvent sembler trop lourdes. Pour accompagner cédants et repreneurs, Louis Thivat a créé en 2013 sa société de conseil L.P.C, afin de partager son expérience et son expertise.

Après une formation à l’école de commerce de Paris en gestion finance, c’est au sein de l’entreprise familiale que Louis Thivat grandit professionnellement, avec une polyvalence qui fera sa force. « Dans les années 20, mon grand-père avait un moulin, développé ensuite par mon père autour de la production de farine panifiable et des aliments pour animaux. Dans les années 70 nous avons assuré le développement de la société avec mes frères, pour en faire une des sociétés leader régionalement avec jusqu’à 150 employés ». Puis dans les années 90, les dirigeants décident de céder l’entreprise à la coopérative Axéréal, qui souhaite développer son activité, dans les produits de première transformation. Une expérience de cession qui s’est ensuite approfondie, pour Louis Thivat par la conduite d’acquisitions. « Pendant 20 ans, j’ai ensuite dirigé la filiale Tellus du groupe Axéréal, spécialisée dans la production et la distribution d’aliments pour animaux. Ma mission de développement devait passer par la croissance externe, j’ai donc mené 10 acquisitions sur une grande partie de la France pour diriger, en fin de carrière, 12 sites de fabrication, générant 200 millions de CA et 300 emplois », explique Louis Thivat.

Une expertise à transmettre

Alors que le temps de la retraite sonne pour ce directeur passionné, l’envie de transmettre son savoir devient une évidence : « Je n’avais pas du tout envie d’être à la retraite et de ne plus rien faire du jour au lendemain. De mon expérience de cession de l’entreprise familiale et de conduite d’acquisitions, j’ai voulu faire une force, pour aider ceux qui veulent céder ou reprendre une entreprise ». Croyant à la force des réseaux, Louis Thivat opère d’abord pour L.P.C, un gros travail de prospection en expliquant son nouveau métier, et en s’investissant notamment au sein du BNI de Vichy, du Réseau Entreprendre Auvergne ou en étant administrateur de NUTRAVITA, cluster d’Excellence en Alimentation Nutrition Santé, ou encore en étant en relation avec Vichy Communauté Développement. Si ses premiers projets se dessinent dès 2013, il faudra attendre 2015 pour voir se finaliser les premières réalisations de cession ou reprise, menées par L.P.C. « Il faut du temps pour de telles opérations, d’un an minimum à 2 ans, entre le premier contact de prospection et la cession des titres. Mon dicton préféré reste « Le hasard est favorable aux esprits préparés » et c’est très vrai, c’est un long processus qui doit se préparer », insiste Louis Thivat.

Un accompagnement sur la distance

Pour les PME ou TPE de tout secteur d’activité (hormis les nouvelles technologies), Louis Thivat assure donc un accompagnement personnalisé à des moments clés pour notamment anticiper ou engager la transmission de leur entreprise, réaliser une croissance externe ou une acquisition à titre personnel ou encore faire réussir un projet stratégique.

Un travail d’évaluation et négociation mais aussi, et on l’imagine moins, de pédagogie, notamment lors de la cession d’une entreprise familiale. « Il faut souvent accompagner le cédant au moment de céder son entreprise, car l’attache est importante. Il faut le préparer à quitter son entreprise et son poste, parfois à déculpabiliser de vendre l’affaire familiale. Des émotions que j’ai pu vivre et qui m’offrent plus de recul. Je me dois aussi d’apporter la vision la plus juste et neutre sur la situation de l’entreprise. Hors de question de faire la mariée plus belle qu’elle n’est. Une telle transaction doit également et en toute transparence, montrer ses points moins favorables », explique cet expérimenté conseiller, qui prend en charge l’organisation, le suivi, et la réalisation de toutes les étapes des opérations nécessaires, en fonction de la demande du client. Pour évaluer justement une entreprise, Louis Thivat a développé une méthode multi-approche, analysant les résultats cumulés, la rentabilité, le rendement économique ou le prévisionnel. Puis il faut passer de la valeur de l’entreprise au prix de vente, en fonction du contexte économique. S’en suit une phase de négociation entre repreneurs et cédants, qui s’appuie sur un très complet dossier de présentation de l’entreprise réalisée par Louis Thivat. « Je prends beaucoup de temps pour cette phase de négociation, qui doit se faire en confiance. Il est très important d’amener les deux parties à faire des concessions réciproques. Être satisfait de l’accord est un gage de réussite et de pérennisation pour ensuite bien développer l’entreprise ». Se formant en permanence, Louis Thivat s’appuie aussi sur des cabinets spécialisés (expert-comptable, juriste, fiscaliste, social, ingénierie…) pour sécuriser les démarches. Il a aussi rejoint récemment le réseau Francession, réunissant 20 confrères et consœurs. Des professionnels du conseil, qui rayonnent nationalement et surtout s’apportent une aide précieuse.

L’adhésion à Francession est une étape importante dans le développement de l’activité de Louis THIVAT, qui accède ainsi à plus de visibilité au niveau national. Elle augmente aussi très sensiblement la possibilité pour Louis THIVAT de trouver des contre parties pour ses clients par échanges de mandats avec ses autres collègues de Francession.

150 emplois préservés

Après 7 ans d’expérience et d’activité pour L.P.C, Louis Thivat peut tirer un beau bilan, avec une vingtaine de dossiers aboutis dans l’Allier et ses départements limitrophes. Des cédants, qui sont souvent des futurs retraités sans successeur au sein de la famille, ou des cinquantenaires en quête d’un nouveau projet professionnel. Les repreneurs eux, sont plutôt des cadres de 35 à 50 ans, mais aussi des entreprises qui cherchent une croissance externe, sur des zones géographiques d’expansion. « Ce qui me rend le plus fier sans doute, c’est la préservation des 150 emplois permis par ces 20 reprises. Soutenir l’économie départementale et ces chefs d’entreprise qui créent de l’emploi est une source de grande satisfaction personnelle ».

L.P.C.