À Broût-Vernet, une nouvelle page s’écrit pour Maison Victor qui vient de reprendre la prestigieuse marque de maroquinerie Laurent Nay. Aux commandes : Marianne Sansorgné, artisan passionnée, qui prolonge cette référence française de la bagagerie sur-mesure, aux côtés de son fils Mathis Derangeon.
Une experte du luxe, du fil et de l’aiguille
Diplômée en habillement à l’École de Riom, Marianne Sansorgné a fait ses armes chez des maroquiniers du bassin de Vichy. Dessin, création, cousu-main… elle maîtrise toutes les étapes de fabrication d’un sac.
En 2019, elle dirigeait déjà la Maison Sinturel à Vichy, où elle alliait créations originales et transmission de son savoir-faire à de futurs artisans. Après la fermeture de l’enseigne, elle se consacre à la formation, intervenant partout en France pour accompagner de jeunes maroquiniers. « J’aimais ce rôle, mais les déplacements constants étaient difficiles avec un jeune enfant », confie-t-elle.
Une rencontre décisive
C’est au fil de ses missions que Marianne croise Laurent Nay, créateur depuis 2007 d’une marque unique : des bagages ultra-personnalisés, conçus pour s’intégrer parfaitement dans des véhicules de prestige. À l’été 2024, il lui annonce vouloir céder son activité.
« Le challenge était énorme, mais l’idée de retrouver un atelier et de créer à nouveau m’animait. Quand tous les voyants sont passés au vert, je me suis lancée », raconte-t-elle. Soutenue par Initiative Allier, elle rachète la marque, ses stocks, ses machines et son précieux catalogue, tout en conservant l’accompagnement de Laurent Nay pour assurer une transition en douceur.
Une aventure familiale
Pour mener ce projet, Marianne peut compter sur son fils Mathis Derangeon, étudiant en école de commerce à Lyon. Associé et cofondateur, il gère déjà la communication, la prospection et la relation client, pendant que sa mère supervise la production et la création. « Nous avons chacun notre domaine, ce qui nous permet d’avancer sans nous marcher dessus », sourit Mathis.
L’excellence française au service du sur-mesure
Chaque pièce signée Laurent Nay – Maison Victor est pensée comme un prolongement du véhicule : bagages coordonnés à la sellerie intérieure, marquage à chaud, broderies, choix infini de cuirs et de tissus… En moyenne, 12 heures de travail sont nécessaires pour créer un produit unique, destiné à une clientèle internationale. « 90 % des commandes partent à l’étranger », précise Mathis.
Des ambitions déjà tournées vers l’avenir
Depuis la reprise effective en janvier 2025, l’atelier enregistre une dizaine de commandes par mois. La priorité est donnée à la production, tout en maintenant le haut niveau de qualité qui fait la réputation de la marque.
« C’est intense, mais nous n’avons aucun regret. Chaque jour confirme la force de ce choix », souligne Marianne Sansorgné.
Maison Victor souhaite consolider l’héritage de la marque tout en l’ouvrant à de nouveaux horizons, avec le développement de nouvelles gammes tout en conservant l’excellence artisanale, en renforçant la communication, notamment sur le marché français où la marque reste encore discrète (90 % des ventes étant destinées à l’export), mais également en participant à des événements automobiles prestigieux, comme le Rallye du Bourbonnais ou encore Rétromobile à Paris.
Enfin des projets de recrutement sont à l’étude à moyen terme selon l’évolution du carnet de commandes.
Laurent Nay Maroquinerie – Maison Victor
16 Grande Rue – 03110 Broût-Vernet
+33 (0) 665 21 07 87
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