Dans le bassin de Vichy, ces structures qui œuvrent pour défendre le « manger local »

Publié le 27/09/2018

Basées sur des notions de confiance et d’engagement entre consommateurs et producteurs, les Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) se sont solidement implantées sur le territoire.

Basées sur des notions de confiance et d’engagement entre consommateurs et producteurs, les Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) se sont solidement implantées sur le territoire.

circuits courts

Tous les jeudis, l’esprit qui règne sous la galerie des Arcades, dans le centre-ville de Cusset, se résume en ces quatre mots : « Amap ». Pour Association pour le maintien d’une agriculture paysanne. Formalisées au début des années 2000, ces structures permettent aux producteurs de vendre de la main à la main les fruits de leur travail à leurs clients, qui ont payé à l’avance leurs paniers.

Une démarche d’économie solidaire qui connaît un succès croissant à Cusset depuis la création de l’Amap locale, en 2005. Chaque semaine, c’est un festival de petites saveurs qui s’y déroule, comme un petit marché loin d’être improvisé. Il y a là un fromager, un boulanger, un fabricant d’huile de Colza, une maraîchère ou encore un producteur d’œufs. Tous défendent un même esprit : partager avec le plus grand nombre (et sans intermédiaire) les richesses gustatives de la paysannerie du bassin vichyssois.

C’est d’ailleurs bien pour promouvoir le « manger local » qu’avaient été crées les premières AMAP du genre il y a une quinzaine d’années, y compris à Cusset. « C’était dès le départ une démarche de consommateurs. Ils voulaient consommer des produits locaux, dont ils connaissent l’origine », précise Hervé, éleveur de produits porcins à Droiturier, fournisseur régulier de l’Amap cussétoise.

Fidèle « Amapienne » (c’est ainsi que la soixantaine d’adhérents de la structure s’appellent entre eux), Sophie, qui vient s’approvisionner régulièrement ici, abonde : « Ici on trouve de tous types de produits et, surtout, des produits locaux. On a confiance dans ce qu’on achète, on sait d’où ça vient. Et puis ça fait travailler tout le monde », sourit cette habitante de Cognat-Lyonne, qui loue « l’esprit de famille » qui règne dans l’Amap.

Une famille. C’est effectivement ce qu’a trouvé Aurélie, jeune maraîchère de Marcenat, lorsqu’elle a adhéré à l’association il y a un an de cela. C’est bien simple : sans la structure, la jeune paysanne n’aurait peut-être jamais pu vivre de son travail. Avec ce système de prévente, la jeune femme précise qu’elle peut ainsi écouler avec certitude « près des 2/3 » de sa production, le reste étant vendu directement à la ferme ou dans de petits magasins bios.

« Cette Amap permet à des jeunes producteurs de s’installer, c’est une très bonne chose », poursuit Hervé, le producteur de porcs fermiers. En somme, ce rapprochement étroit des producteurs et des consommateurs permet « de sauver l’agriculture de qualité ». Le tout dans la bonne humeur et avec, en perspective, de savoureux petits plats à concocter pour les acheteurs de l’Amap.

Renseignements : https://www.avenir-bio.fr/fiche_amap,amap-pays-de-vichy,183.html

À « La Ruche qui dit oui » de Bellerive, on défend aussi les circuits-courts :

Depuis sept ans, de nombreuses « ruches » alimentaires on vu le jour en France. Celle créée sur le bassin de Vichy en 2014 a aussi trouvé son public.

Tous les jeudis, rue Jean-Zay à Bellerive-sur-Allier, c’est ainsi par dizaines que les consommateurs viennent chercher leurs paniers remplis de produits frais. Le principe est simple : les commandes de denrées se sont par avance (en général une semaine) sur le site internet de la « ruche ». Tous les règlements se font en ligne. Ainsi, en se rendant sur le lieu de distribution, les clients n’ont pu qu’à retirer leur commande (comme au « drive » d’un supermarché).

Une formule de vente directe (quoique dématérialisée) de produits locaux qui a séduit de nombreux consommateurs dans le bassin vichyssois. « On livre une moyenne de 35 commandes chaque semaine », précise Christophe Boulan, créateur de la Ruche (qui a aussi créé celles de Moulins et Montluçon). « Mais des fois, on peut monter à 60 paniers ! ». 

Côté fournisseurs, une quinzaine de producteurs locaux sont affiliés à la ruche vichyssoise (où, contrairement à l’AMAP, le client n’est pas tenu de s’engager sur la durée. Il peut commander à la « ruche » quand il le souhaite, même une seule fois dans l’année).

Renseignements : laruchequiditoui.fr/fr/assemblies/7035

Source : lamontagne.fr