Vichy et quinze autres cités thermales candidates au classement de l'UNESCO

Publié le 09/07/2014

Quel est le point commun entre Bath, Spa, Montecatini, Vichy ou Baden-Baden ? Facile : toutes sont de grandes stations thermales, représentatives de l’âge d’or du thermalisme européen, au XIXe siècle.

La reine des villes d’eaux rêve d’Unesco

Quel est le point commun entre Bath, Spa, Montecatini, Vichy ou Baden-Baden ? Facile : toutes sont de grandes stations thermales, représentatives de l’âge d’or du thermalisme européen, au XIXe siècle.

La réponse est si évidente qu’on se demanderait pourquoi personne n’y a pensé avant : faire acte de candidature groupée au club très fermé des sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. L’idée n’est pas venue de ces grandes villes d’eau citées plus haut, mais de trois moins prestigieuses, formant le Triangle de Bohème, en République tchèque : Karlovy Vary, Františkovy Lázn et Mariánské Lázn.

L’idée victime de son succès

Elles ont d’abord pensé pouvoir postuler seules, avant d’être incitées par l’Unesco à faire acte de candidature « en série » avec les villes européennes partageant leurs caractéristiques historiques et architecturales. D’où l’idée de se rassembler sous la bannière des Great spas of Europe, en français villes thermales européennes emblématiques. Les Tchèques ont contacté les candidates possibles et Vichy a décidé, il y a un an et demi, de se lancer dans l’aventure.

Aujourd’hui, l’idée est victime de son succès. Au lieu des sept ou huit villes pressenties, on en est à seize. La liste est désormais arrêtée, chaque État étant en train d’inscrire sur sa liste indicative nationale sa (ses) candidate(s). La première étape d’un long chemin qui pourrait s’allonger en raison du nombre et de l’hétérogénéité des candidates. « Prêt en 2015, le dossier aurait pu aboutir en 2017 avec les sept-huit stations qui sont au-dessus du lot, note un élu vichyssois. Mais l’Unesco ne devrait pas donner sa décision avant que plusieurs villes aient accepté de retirer leur candidature ».

Ce n’est pas l’Unesco directement, mais un organisme comme Icomos international, qui a aussi un rôle de conseil, qui devrait jouer ce rôle de médiateur. Si la France, l’Angleterre ou l’Italie ont joué le jeu en désignant une seule ville, l’Allemagne, qui présente six villes, est montrée du doigt. « Certaines de ces villes sont intéressantes mais ne sont pas au niveau des principales. C’est comme si en France, nous avions présenté Luchon, Vittel et Châtel-Guyon », poursuit l’élu vichyssois.

Après la phase actuelle d’inscription sur les listes indicatives de chaque pays candidat, la seconde pourra être engagée : le dépôt de candidature groupée, portée par la République tchèque.

Source : lamontagne.fr