Le beau développement de La Maroquinerie des Volcans

Publié le 23/09/2021
Maroquinerie des volcans

En janvier 2020, Aurélie Renaudineau et Mathieu Boucher ont créé, à Cusset, la Maroquinerie des Volcans. Stoppé par la crise sanitaire avant même d’avoir commencé, le duo d’entrepreneurs a dû s’adapter et faire preuve de beaucoup de ténacité pour faire perdurer leur entreprise. Une volonté et technicité qui ont convaincu des grandes marques de maroquinerie et ont conduit au recrutement d’une vingtaine de collaborateurs en quelques mois.

La Maroquinerie des Volcans, c’est l’aventure entrepreneuriale dont rêvait Aurélie Renaudineau. Couturière de formation, elle a été maroquinière pour le groupe Sofama, avant d’évoluer aux postes de responsable d’équipe et de production, gérant 80 salariés environ. Des responsabilités qu’elle a aussi exercé pour le groupe Fleurus, également implanté localement. Pour lancer son entreprise, elle s’associe à son beau-frère Mathieu Boucher, qui opère lui une reconversion totale. Cet ancien entraîneur de chevaux, a donc appris les métiers et gestes de couture spécifique de la maroquinerie, tout en gérant la partie développement commercial. Un duo complémentaire et déterminé, qui n’a eu malheureusement d’autres choix que la fermeture en mars 2020, alors que plusieurs contrats de production pour des maroquiniers venaient d’être signés. Sans se décourager les dirigeants ont su rebondir avec habilité. Dans leur local de 1.500 m² fraîchement rénové de la rue de Romainville, ils ont commencé la production de masques en tissu très qualitatifs. Ils investissent même 13.000 euros supplémentaires dans de nouvelles machines, qui doivent néanmoins aussi servir ensuite au travail du cuir. « L’idée était de rester actifs et de payer nos charges. Mais en un mois et demi tout s’est arrêté du jour au lendemain, faute de contrats. Nous avions recruté en intérim alors nous n’avons pas eu besoin de licencier, mais nous avons dû tout reprendre à 0 une seconde fois » se souviennent les dirigeants.

Une polyvalence et expertise reconnues

Parce que La Maroquinerie des Volcans a su faire parler d’elle positivement, des entreprises font alors appel à elle pour de petites productions : reprise d’un prototype de sac ballon de rugby pour le magasin clermontois Éric Sinturel, d’un sac en cuir de raisin pour la Maison Peaux Neuves… « Ça nous a d’abord occupés tous les deux, ensuite, on a recruté une salariée puis deux autres. Nous avons repris les schémas de fabrication et produit plusieurs séries pour ces belles maisons. Mais en mai 2021, nous étions au pied du mur avec plus aucun contrat et une belle peur de l’avenir ! », expliquent avec sincérité les associés. C’est alors qu’ils relancent, une fois encore, les grandes marques de maroquinerie et leurs sous-traitants, dont ceux intéressés avant la crise Covid. Avec une grosse dose de culot et beaucoup de travail, ils décrochent une présérie test pour un grand nom du luxe français. « Normalement, les nouveaux partenaires ne travaillent d’abord que sur des sous-ensembles après une série de tests. Mais nous avons réussi à faire valider notre prototype et notre présérie du premier coup, une grande fierté ! Un mois après notre premier contact, on lançait une première production de sacs complets.

Avec en plus leur activité de sous-traitant de rang 2, il leur faut donc recruter.

 

Maroquinerie des volcans

 

Recruter des potentiels

Comme une bonne nouvelle ne passe jamais inaperçue, l’entreprise croule actuellement sous les CV. Tous deux bien occupés en production, les associés avouent avoir du mal à répondre de façon réactive et s’en excuse. Accompagnés par Pôle Emploi, ils cherchent avant tout à recruter des profils intéressants, d’où qu’ils viennent et même sans expérience dans la maroquinerie. « En fonction de chaque maison de maroquinerie ou de marques, des gestes spécifiques sont à revoir, alors si une base dans la maroquinerie peut être un plus, on cherche surtout des attitudes positives dans le travail. On n’a pas vraiment de critères d’entretien, mais on teste le savoir-être, la possible intégration dans notre équipe et surtout la capacité d’évolution et progrès, car nous avons besoin d’efficacité et d’un rythme soutenu du lundi au jeudi. Nous travaillons tous les deux seuls les vendredis et samedis » insistent les deux chefs d’entreprise, qui sont passés de 3 à 12 personnes, puis à 24 début septembre.

Au début, les novices sont familiarisés avec les pièces de maroquinerie et l’organisation de travail, étape par étape, avant une montée en compétences, qui s’opère ainsi selon eux, plus rapidement. Tous deux ont également à cœur de valoriser le bien-être au travail : accueil et suivi des nouveaux arrivants, temps de cohésion et festivités, bureau toujours ouvert à la discussion… « Nous produisons à leurs côtés dans l’atelier, et ça change beaucoup de choses. Nous souhaitons instaurer un esprit familial et chaleureux, professionnel et sérieux, mais qui n’empêche pas de bons fous-rires et moments de détente. Nous prônons un respect et une communication transparente des deux côtés.

Pour cela, nos équipes savent parfaitement combien on vend nos sacs, et ce qui rentre dans l’entreprise », explique la dirigeante.

Un avenir plus serein à consolider

Dans les mois à venir le travail ne manque donc pas, avec notamment aussi de beaux projets autour d’une nouvelle marque de sacs, en création avec la maroquinerie cussétoise. Des bracelets cuirs sont aussi en cours de production pour une Maison de création d’Annecy. « Nous nous orientons d’ailleurs dans le développement d’accessoires comme les ceintures pour de grandes marques. Une diversification d’activité qui pourrait faire travailler à terme 10 personnes. Ce qui peut impliquer une nouvelle vague de recrutement en fin d’année 2021 », annonce Mathieu Boucher. Pour accompagner le développement de l’entreprise, 90K€ ont déjà été investis cette année sur des machines automatiques de couture, avant un autre investissement de 30K€, prévu en fin d’année pour de nouvelles machines. Suivis par leur banque locale, les dirigeants ont confiance en l’avenir et accueillent 3 alternants issus de Bac Pro et BTS maroquinerie du lycée Desaix et St Eloy les Mines. Ils vont également être formés et intégrés à l’équipe, notamment pour aider à lancer la marque de la Maroquinerie des Volcans « Aurély », dont les modèles ont déjà été dessinés.

Un bel exemple de renouveau, porté par deux entrepreneurs déterminés.

Maroquinerie des volcans

 

La Maroquinerie des Volcans

7 Rue de Romainville, 03300 Cusset

contact@maroquineriedesvolcans.com

http://maroquineriedesvolcans.com

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Rédaction Bénédicte Rollet, NOTA Bene, pour les carnets économiques de Vichy Économie

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